Le Premier ministre Keir Starmer se rendra en Amazonie le mois prochain pour le sommet des Nations Unies sur le climat, la COP30. Downing Street a confirmé sa participation après des semaines de spéculation et des pressions contradictoires. Cette décision intervient alors que le gouvernement britannique est divisé sur l'importance à accorder à son programme vert.
Points Clés
- Keir Starmer participera à la COP30 à Belém, Brésil.
- La participation vise à rétablir le Royaume-Uni comme leader climatique.
- Des aides avaient initialement déconseillé sa venue.
- La neutralité carbone est présentée comme une opportunité économique majeure.
- Des pressions internes et externes ont influencé cette décision.
Un Engagement Climatique Renforcé
La confirmation de la présence de Keir Starmer à la COP30 marque un tournant. Le sommet, qui aura lieu à Belém, au Brésil, est considéré par les experts comme l'un des plus importants depuis l'accord de Paris en 2015. La décision met en lumière la volonté du gouvernement de démontrer son engagement face au changement climatique, malgré des tensions internes.
Un porte-parole de Downing Street a déclaré lundi : « Le Premier ministre assistera au sommet climatique COP30 à Belém, au Brésil, le mois prochain, car la neutralité carbone représente l'opportunité économique du 21e siècle. Elle a le potentiel de relancer nos centres industriels, de créer de bons emplois pour l'avenir et de réduire les factures à long terme. »
Fait Marquant
La COP30 se tiendra en Amazonie, un choix symbolique soulignant l'urgence de protéger les forêts tropicales et leur biodiversité.
Entre Pressions Politiques et Opportunités Économiques
La participation de Starmer n'était pas acquise. Ses conseillers lui avaient initialement recommandé de ne pas assister au sommet. Cette recommandation faisait suite à des critiques passées concernant le temps passé par le Premier ministre à l'étranger. De plus, le gouvernement est confronté à des divisions sur la manière de promouvoir son programme vert, notamment en raison des préoccupations liées à la hausse des factures énergétiques et de l'opposition croissante des Conservateurs et du parti Reform UK aux objectifs de neutralité carbone.
Cependant, la pression pour sa présence s'est accrue. Le parti travailliste est sous la contrainte non seulement du parti Reform UK, mais aussi du parti Vert, qui gagne en soutien et en nombre de membres. Zack Polanski, le nouveau leader du parti Vert, avait d'ailleurs averti qu'une absence du Premier ministre constituerait une « énorme abdication de responsabilité ».
« La neutralité carbone est l'opportunité économique du 21e siècle, celle qui a le potentiel de relancer nos centres industriels, de créer de bons emplois pour l'avenir, et de réduire les factures à long terme. »
Le Royaume-Uni face aux Enjeux Climatiques Mondiaux
La présence du Premier ministre à la COP30 est aussi une tentative de repositionner le Royaume-Uni sur la scène internationale du climat. Le porte-parole a ajouté : « C'est pourquoi nous rétablissons le Royaume-Uni comme un leader mondial en matière d'action climatique et de croissance verte. Et vous pouvez vous attendre à voir le Premier ministre faire avancer cet agenda lors du sommet le mois prochain. Le Royaume-Uni est un leader mondial en matière d'action climatique et la lutte contre le changement climatique restera une priorité urgente pour le Royaume-Uni et le monde. »
Keir Starmer avait déjà participé à la COP de l'année dernière en Azerbaïdjan. En 2023, alors dans l'opposition, il avait critiqué Rishi Sunak lorsque l'ancien Premier ministre avait initialement annoncé qu'il ne se rendrait pas à Dubaï. Cette expérience passée renforce l'attente d'une participation active et engagée de sa part.
Contexte Historique
Le Royaume-Uni a souvent été perçu comme un acteur majeur dans les négociations climatiques. Cette participation à la COP30 vise à consolider cette image, malgré les défis économiques et politiques internes.
Actions et Perspectives Futures
Depuis son arrivée au pouvoir, le parti travailliste a pris plusieurs décisions en faveur de l'environnement. Ces initiatives incluent l'annulation d'une interdiction de fait de l'éolien terrestre et la création d'une nouvelle organisation d'investissement dédiée aux énergies propres. Ces mesures s'inscrivent dans une stratégie plus large visant à atteindre les objectifs de neutralité carbone tout en stimulant l'économie.
Les collègues parlementaires de Starmer l'ont également encouragé à assister au sommet. Polly Billington, députée de East Thanet, a souligné l'impact des leaders présents : « Je sais la différence que font les leaders lorsqu'ils sont présents. Cela concentre l'esprit des négociateurs sur l'obtention du meilleur accord possible – et cela est nécessaire, quand on voit la fragilité du consensus sur l'action contre le changement climatique. »
Le Brésil, pays hôte de la COP30, devrait demander aux nations d'augmenter considérablement l'utilisation des biocarburants. Cette proposition, révélée par une fuite, pourrait devenir un point central des discussions. Les biocarburants représentent une alternative aux énergies fossiles, mais leur développement soulève aussi des questions environnementales et éthiques, notamment en ce qui concerne l'utilisation des terres agricoles.
- Rétablissement du leadership : La participation de Starmer vise à restaurer la position du Royaume-Uni en tant que leader mondial de l'action climatique.
- Opportunités économiques : La transition vers le net zéro est présentée comme un moteur de croissance et de création d'emplois.
- Consensus fragile : L'importance de la présence des dirigeants est soulignée pour renforcer le consensus sur l'action climatique.
La COP30 sera une plateforme cruciale pour aborder ces défis et forger des alliances internationales. La présence de Keir Starmer envoie un message clair sur l'importance accordée par le Royaume-Uni à ces négociations. Le monde attend de voir si cette participation se traduira par des engagements concrets et des avancées significatives dans la lutte contre le changement climatique.





