L'administration américaine a confirmé qu'aucun représentant de haut niveau ne sera envoyé aux prochaines négociations climatiques des Nations Unies au Brésil. Cette décision souligne une position hostile envers l'action climatique, marquant un changement notable par rapport aux pratiques antérieures.
Les sommets climatiques de l'ONU ont toujours vu la participation de délégations américaines, même sous des administrations moins favorables à l'environnement. La Conférence des Parties (COP30) à Belém, au Brésil, devrait se dérouler sans une présence officielle américaine sans précédent.
Points Clés
- Aucun représentant américain de haut niveau à la COP30 au Brésil.
- La position de l'administration actuelle est hostile à l'action climatique mondiale.
- Le président a qualifié la crise climatique de « canular ».
- L'accent est mis sur les accords bilatéraux et les énergies fossiles.
- Des représentants infranationaux américains seront présents, sans soutien fédéral.
Une Absence Remarquable aux Négociations Mondiales
L'absence de représentants américains de haut niveau à la COP30 au Brésil marque une rupture avec des décennies de tradition. Même sous les administrations précédentes de George W. Bush et du premier mandat de Donald Trump, des délégations, bien que parfois modestes, étaient toujours présentes. Cette fois, l'absence sera totale et inédite.
Le président a souvent exprimé son scepticisme face au changement climatique. Il a qualifié la crise climatique de « canular » et a réitéré son intention de retirer les États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat. Cet accord vise à limiter l'augmentation dangereuse de la température mondiale.
« Le Green New Scam aurait détruit l'Amérique si le président Trump n'avait pas été élu pour mettre en œuvre son programme énergétique de bon sens – qui vise à utiliser l'or liquide sous nos pieds pour renforcer la stabilité de notre réseau et réduire les coûts pour les familles et les entreprises américaines », a déclaré Taylor Rogers, porte-parole de la Maison Blanche.
Fait Marquant
Plus tôt cette année, le département d'État américain a fermé le bureau qui traitait habituellement des questions climatiques. Le poste d'envoyé spécial pour le climat, qui existait sous l'administration précédente, a également été supprimé.
Priorité aux Accords Bilatéraux et Énergies Fossiles
Plutôt que de s'engager dans des pourparlers multilatéraux, la Maison Blanche privilégie une approche où le président conclut des accords directement avec des pays individuels. Cette stratégie a conduit à plusieurs accords récents.
Ces derniers mois, les États-Unis ont obtenu des accords avec l'Union Européenne pour l'achat de 750 milliards de dollars de pétrole et de gaz américains. Des pays comme le Japon et la Corée du Sud ont également signé des accords pour développer des matériaux de terres rares, de l'énergie nucléaire et des projets de combustibles fossiles.
Le président a également exhorté d'autres nations à abandonner les énergies renouvelables. Lors d'un discours aux Nations Unies le mois dernier, il a déclaré : « Si vous ne vous éloignez pas de cette arnaque verte, votre pays va échouer. Vous avez besoin de frontières solides et de sources d'énergie traditionnelles si vous voulez redevenir grands. »
Contexte de la COP30
La COP30 de Belém est déjà confrontée à des défis. Les pays sont censés soumettre des plans actualisés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, la grande majorité ne l'a pas encore fait. De nombreux délégués rencontrent également des difficultés pour trouver un logement à temps dans cette ville, porte d'entrée de l'Amazone.
Réactions et Implications de cette Absence
L'absence américaine à la COP30 ne surprend pas certains observateurs. Todd Stern, ancien négociateur climatique principal pour les États-Unis sous la présidence de Barack Obama, a commenté la situation.
« Le président a clairement indiqué qu'il voulait se retirer de l'Accord de Paris, donc cela ne me surprend pas qu'ils n'envoient personne car ils ne sont pas engagés dans cette démarche », a déclaré Todd Stern. « Je ne pense pas qu'ils ajouteraient quoi que ce soit d'utile. C'est une administration beaucoup plus agressive maintenant, à tous égards. Je pense que la grande majorité des pays ne prêteront pas attention à cela, ils savent que le changement climatique est réel, il suffit de regarder par la fenêtre pour voir que cela empire. »
La Résilience de l'Action Infranational Américaine
Malgré l'absence du gouvernement fédéral, un certain nombre de gouverneurs américains, de membres du Congrès, de maires et d'activistes prévoient d'assister au sommet de la COP30. Leur message sera clair : les juridictions infranationales américaines poursuivent leurs efforts en matière d'action climatique.
Cependant, ces initiatives ne reçoivent aucun soutien de la part du gouvernement fédéral. Le sénateur démocrate Sheldon Whitehouse a même rapporté que le soutien de l'ambassade, une courtoisie standard pour les délégations, ne serait pas fourni.
Perspective Anonyme
Un ancien haut fonctionnaire du département d'État, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a suggéré qu'une absence des États-Unis pourrait même être préférable. Cela permettrait aux autres pays de conclure un accord climatique plus solide. Si le choix est entre une absence ou une présence qui perturbe les négociations, la plupart des pays préféreraient l'absence américaine.
Cette situation met en lumière les tensions croissantes entre les objectifs climatiques mondiaux et la politique intérieure de certaines grandes puissances. La COP30 s'annonce comme un test majeur pour la coopération internationale face à une crise climatique de plus en plus pressante.
Impact sur la Coopération Internationale
L'attitude américaine pourrait affaiblir les efforts mondiaux pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. La participation des États-Unis est historiquement cruciale pour le financement et l'impulsion des initiatives climatiques. Leur retrait ou leur non-participation envoie un signal fort aux autres nations.
Les enjeux sont d'autant plus élevés que les scientifiques continuent de souligner l'urgence d'une action concertée. Les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient, et la nécessité de réduire les émissions est plus critique que jamais.
- Augmentation des températures mondiales
- Multiplication des événements climatiques extrêmes
- Pression sur les écosystèmes et les populations
La communauté internationale devra donc trouver des moyens de progresser sans le soutien actif de l'une des plus grandes économies mondiales. Cela pourrait inciter d'autres blocs régionaux, comme l'Union Européenne, à renforcer leur leadership en matière climatique.





