Un rapport récent a révélé que cinq fondations étrangères ont versé près de 2 milliards de dollars à diverses organisations à but non lucratif et groupes de défense des politiques aux États-Unis. Ces fonds ciblent principalement le changement climatique et l'activisme politique, soulevant des questions sur l'influence étrangère dans les débats de politique intérieure américaine.
Points Clés
- Près de 2 milliards de dollars de financements étrangers ont été versés à des groupes américains.
- Cinq fondations basées au Royaume-Uni, au Danemark et en Suisse sont les principaux donateurs.
- Les fonds ciblent des domaines tels que le changement climatique, les litiges environnementaux et l'activisme politique.
- Des préoccupations sont soulevées concernant l'érosion potentielle de la démocratie américaine par ces influences.
- Des groupes comme l'Environmental Law Institute et Community Change ont reçu des millions.
Des milliards de dollars pour l'activisme politique
Le rapport, long de 31 pages et publié par Americans for Public Trust, détaille les flux financiers de ces organisations étrangères vers des groupes américains. Bien que la loi fédérale interdise les contributions directes aux candidats politiques, les activités liées aux élections, comme les campagnes de mobilisation des électeurs, certains efforts de lobbying et la publicité sur des sujets spécifiques, sont accessibles aux fonds étrangers.
Caitlin Sutherland, directrice exécutive d'Americans for Public Trust, a souligné la clarté des origines et des destinations de ces fonds. « Il n'y a aucun doute sur d'où ça vient et où ça va », a-t-elle déclaré. « Nous savons que ce sont des fonds étrangers qui alimentent nos débats politiques américains, les litiges climatiques, la recherche, les manifestations, le lobbying, tout ce que vous voulez. »
Elle ajoute que « l'argent étranger arrive et tente d'éroder notre démocratie. »
Chiffres Clés
- Près de 2 milliards de dollars : Montant total des fonds étrangers versés.
- 5 fondations : Quadrature Climate Foundation (Royaume-Uni), KR Foundation (Danemark), Oak Foundation (Suisse), Laudes Foundation (Suisse/Pays-Bas), Children’s Investment Fund Foundation (Royaume-Uni).
- 520 millions de dollars : Donnés par la Quadrature Climate Foundation à 41 groupes américains depuis 2020.
Cibler les juges et les politiques climatiques
Parmi les bénéficiaires de ces fonds, l'Environmental Law Institute (ELI) a attiré l'attention. Selon le rapport, cet organisme est connu pour diriger le Climate Judiciary Project, qui vise à « éduquer les juges sur les litiges climatiques ».
« Le fait qu'un groupe qui prétend éduquer les juges sur le climat soit le bénéficiaire de fonds étrangers pose un énorme problème », a affirmé Caitlin Sutherland.
ELI a reçu une subvention de 650 000 dollars de l'Oak Foundation, basée en Suisse, en plusieurs versements depuis 2018. Nick Collins, porte-parole d'ELI, a précisé qu'une subvention de 300 000 dollars en 2018 visait à soutenir la rédaction d'une boîte à outils pour la pêche artisanale durable. Il a également insisté sur l'indépendance de l'ELI, affirmant qu'aucun bailleur de fonds ne dicte leur travail et que les subventions sont administrées en conformité avec les règles de l'IRS.
Contexte Réglementaire
La loi fédérale américaine interdit les contributions directes de sources étrangères aux campagnes électorales des candidats politiques. Cependant, elle permet le financement d'activités indirectes telles que le lobbying, la recherche, les campagnes d'information et les manifestations, ce qui ouvre une voie pour l'influence étrangère sur les politiques publiques et les débats sociaux aux États-Unis.
L'influence sur les mouvements sociaux
Au-delà des litiges climatiques, les fonds étrangers ont également soutenu des groupes impliqués dans des mouvements sociaux et des manifestations. Le rapport indique que 1,6 million de dollars de l'Oak Foundation ont été versés à Community Change, une organisation décrite comme le « parrain fiscal » de Free DC. Ce dernier groupe a mené des manifestations anti-Trump à Washington D.C.
Ces manifestations ciblaient notamment la fédéralisation du département de police de Washington, D.C., et le déploiement d'agences fédérales et de la Garde nationale sous l'administration Trump. L'implication de fonds étrangers dans de tels mouvements soulève des interrogations sur la nature et l'objectif de ces financements.
Des agendas européens aux États-Unis ?
Les tentatives de Fox News Digital pour obtenir des commentaires des fondations étrangères concernées n'ont pas abouti. Cependant, Caitlin Sutherland a émis l'hypothèse que ces financements massifs pourraient viser à importer un agenda européen « extrémiste » aux États-Unis.
« Il me semble clair que cet argent étranger arrive aux États-Unis parce qu'ils veulent mettre en œuvre leur vision européenne extrémiste pour l'Amérique », a-t-elle conclu. Elle a cité des exemples de positions extrémistes, comme l'interdiction des cuisinières à gaz, suggérant que ces groupes cherchent à « radicaliser et à pousser plus à gauche » les États-Unis.
Le débat sur l'influence des fonds étrangers dans la politique américaine n'est pas nouveau, mais ce rapport met en lumière l'ampleur et la nature spécifique de ces financements, en particulier dans les domaines du climat et de l'activisme social. La transparence et la réglementation de ces flux financiers restent des sujets de discussion importants pour la démocratie américaine.





