La fermeture partielle du gouvernement fédéral américain a des répercussions inégales sur les opérations liées au climat à travers six agences. Alors que l'administration Trump avait déjà cherché à réduire les budgets des programmes climatiques avant même le gel des activités, cette interruption a entraîné des coupes encore plus profondes, affectant des fonctions cruciales allant de la recherche scientifique aux permis d'énergie fossile.
Points clés
- De nombreux bureaux liés au climat sont fermés, le personnel étant mis en congé forcé.
- Le Département de l'Intérieur maintient le traitement des permis de combustibles fossiles.
- L'EPA continue de travailler sur les priorités de déréglementation fixées par l'administration.
- Des agences comme le CDC voient leurs efforts de recherche climatique suspendus.
- L'impact varie considérablement selon les départements et leurs missions spécifiques.
Répercussions au Département de l'Intérieur
Le Département de l'Intérieur prévoit de mettre en congé forcé environ la moitié de ses 58 600 employés. Cependant, il continuera à délivrer des permis pour les projets de combustibles fossiles pendant la fermeture. Cette décision est en ligne avec la déclaration d'« urgence énergétique » faite par le président Trump dès son premier jour de mandat.
Le Bureau de gestion des terres (BLM), qui supervise les permis d'énergie terrestre, maintiendra plus de la moitié de ses 9 250 employés. Une part importante de ce personnel occupe des rôles liés à la sécurité publique, comme la patrouille frontalière ou l'application de la loi.
Le personnel du BLM dédié à l'énergie restera également en fonction pour traiter les permis de combustibles fossiles. Ces opérations sont financées par les frais générés par les permis, selon le plan de fermeture du BLM. Cela souligne une divergence claire dans les priorités de l'agence.
Un fait à noter
En 2024, le Département de l'Intérieur a traité plus de 1 500 demandes de permis pour le pétrole et le gaz sur les terres fédérales.
Activités de l'Agence de Protection de l'Environnement (EPA)
L'Agence de Protection de l'Environnement (EPA) continue de fonctionner, du moins pour l'instant. Ses activités se concentrent sur les priorités établies par le président Donald Trump. Celles-ci incluent notamment les efforts visant à annuler diverses réglementations climatiques.
Un grand nombre d'employés de l'EPA sont considérés comme « essentiels » pour la mise en œuvre de ces objectifs. Cela leur permet de rester en poste malgré la fermeture. L'agence maintient ainsi une certaine continuité dans ses missions définies par l'administration actuelle.
Toutefois, les programmes de recherche et de surveillance environnementale moins directement liés à ces objectifs de déréglementation pourraient être affectés. Des coupes budgétaires antérieures avaient déjà affaibli ces domaines.
« La fermeture a amplifié les défis existants pour nos programmes environnementaux, » a déclaré un expert en politique fédérale.
Impact sur les Centres pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC)
Aux Centres pour le Contrôle et la Prévention des Maladies (CDC), de nombreux bureaux liés aux opérations climatiques sont restés vides. Le personnel a été mis en congé forcé. Cela concerne spécifiquement les équipes travaillant sur les liens entre le climat et la santé publique.
La recherche sur l'impact du changement climatique sur la propagation des maladies ou sur les risques sanitaires liés aux événements météorologiques extrêmes est donc suspendue. Cette interruption peut avoir des conséquences à long terme sur la capacité du pays à se préparer et à répondre à ces défis croissants.
Les programmes de surveillance et d'alerte précoce qui dépendent de ces équipes sont également à l'arrêt. Cela crée des lacunes potentielles dans la collecte de données essentielles pour la santé publique.
Contexte
Avant la fermeture, l'administration Trump avait déjà tenté de réduire significativement les budgets des bureaux et programmes climatiques dans plusieurs agences fédérales. La fermeture du gouvernement a exacerbé ces pressions, entraînant des suspensions d'activités encore plus marquées.
Autres agences et programmes affectés
L'impact de la fermeture se fait sentir de manière inégale dans d'autres agences fédérales. Par exemple, le Département de l'Agriculture pourrait voir ses programmes de recherche sur l'adaptation agricole aux changements climatiques ralentis. Les subventions aux agriculteurs pour des pratiques durables pourraient également être retardées.
Le Département de l'Énergie, bien que concentré sur la production énergétique, gère également des programmes de recherche sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Ces initiatives pourraient subir des retards ou des réductions de personnel, ralentissant les progrès dans ces domaines clés.
Les agences impliquées dans la recherche atmosphérique et océanique, comme la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), sont également touchées. La collecte de données climatiques vitales et les prévisions météorologiques à long terme pourraient être compromises. Cela impacte directement la compréhension scientifique du climat et la capacité à anticiper les futurs changements.
- Département de l'Agriculture: Retards dans la recherche climatique agricole et les subventions.
- Département de l'Énergie: Ralentissement des programmes d'énergies renouvelables et d'efficacité.
- NOAA: Interruption de la collecte de données et de la recherche océanographique et atmosphérique.
Conséquences à long terme
La suspension des activités liées au climat, même temporaire, peut avoir des conséquences durables. La perte de données continues, le départ de personnel expérimenté ou le retard dans l'attribution de fonds de recherche sont des défis significatifs. Ces interruptions peuvent affaiblir la capacité fédérale à comprendre et à répondre aux défis climatiques.
De plus, la perception publique de l'engagement du gouvernement envers les questions climatiques peut être ébranlée. Cela pourrait compliquer les efforts futurs pour mobiliser le soutien politique et financier nécessaire à des actions climatiques robustes.
La situation met en lumière la fragilité des programmes environnementaux face aux turbulences politiques. Elle souligne également l'importance d'une planification budgétaire stable pour des missions à long terme comme la recherche climatique.
Statistique clé
Environ 80% des recherches scientifiques fédérales sur le climat dépendent de financements annuels qui peuvent être interrompus en cas de fermeture du gouvernement.





