L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) propose de suspendre le programme de déclaration des gaz à effet de serre pour les grands pollueurs. Cette décision pourrait représenter une économie allant jusqu'à 256 millions de dollars par an pour les entreprises pétrolières et gazières. Cependant, certaines de ces entreprises expriment des préoccupations, craignant que l'abandon de ce programme ne nuise à leurs activités.
Points Clés
- L'EPA envisage de mettre fin au programme de déclaration des gaz à effet de serre.
- Les entreprises pétrolières craignent des pertes financières et un impact sur les crédits d'impôt.
- La déclaration des émissions est cruciale pour les marchés internationaux de GNL.
- Le programme existe depuis plus de dix ans et fournit des données essentielles.
Impact potentiel sur les crédits d'impôt
Les entreprises, les groupes commerciaux de l'industrie et d'autres experts en énergie alertent sur les conséquences immédiates de la suppression du Programme de déclaration des gaz à effet de serre (GHGRP). Ce programme, établi il y a plus de dix ans, est essentiel. Sa disparition pourrait compromettre la capacité des entreprises pétrolières et gazières à revendiquer des crédits d'impôt de grande valeur. Ces crédits sont un avantage financier important pour l'industrie.
L'argument principal de ces entreprises est que les données collectées par le GHGRP sont indispensables. Elles leur permettent de prouver leur conformité et de justifier leurs demandes de crédits. Sans ces informations vérifiables, l'accès à ces incitations fiscales pourrait devenir très difficile, voire impossible.
Un programme de longue date
Le Programme de déclaration des gaz à effet de serre (GHGRP) a été mis en place il y a plus d'une décennie. Il collecte des données sur les émissions de gaz à effet de serre des plus grands pollueurs industriels aux États-Unis.
Conséquences pour le marché du GNL
Au-delà des crédits d'impôt, la suppression du programme pourrait également affecter les entreprises vendant du gaz naturel liquéfié (GNL). Ces entreprises exportent vers des marchés comme l'Asie et l'Europe. Sur ces marchés, les sources d'énergie à faible intensité de carbone sont de plus en plus recherchées. La capacité à prouver un profil d'émissions réduit est un argument de vente majeur.
Sans les données fiables du GHGRP, les exportateurs de GNL pourraient avoir du mal à démontrer la « propreté » de leur produit. Cela pourrait les désavantager face à des concurrents ou à d'autres sources d'énergie. La demande pour des énergies moins carbonées est une tendance mondiale forte. Les entreprises doivent y répondre pour rester compétitives.
« Les données du programme de déclaration ne sont pas seulement une contrainte, elles sont un outil. Elles nous aident à naviguer sur des marchés de plus en plus exigeants en matière d'environnement. »
La position de l'industrie
L'industrie pétrolière et gazière, par l'intermédiaire de ses représentants, insiste sur la valeur des informations fournies par le GHGRP. Ces données ne sont pas seulement utilisées pour la conformité réglementaire. Elles sont aussi essentielles pour la prise de décision interne et pour les stratégies d'investissement.
Plusieurs entreprises ont exprimé leur désaccord avec la proposition de l'EPA. Elles estiment que les économies potentielles mentionnées par l'agence ne compenseraient pas les pertes et les complications. Ces complications découleraient de l'absence de données fiables sur les émissions.
Qu'est-ce que le GNL ?
Le gaz naturel liquéfié (GNL) est du gaz naturel qui a été refroidi à l'état liquide pour faciliter son transport et son stockage. Il est une source d'énergie importante, mais son empreinte carbone est de plus en plus scrutée par les acheteurs internationaux.
Un besoin de transparence
La transparence des émissions est devenue un facteur clé pour de nombreux investisseurs et consommateurs. Les entreprises qui peuvent fournir des données claires et vérifiables sur leur impact environnemental sont souvent mieux perçues. Elles peuvent aussi attirer des capitaux orientés vers la durabilité.
La suppression du programme pourrait envoyer un signal négatif. Cela pourrait suggérer une moindre importance accordée à la traçabilité des émissions. Cela irait à l'encontre des attentes croissantes en matière de responsabilité environnementale des entreprises.
Les enjeux des marchés internationaux
Les marchés asiatiques et européens sont particulièrement sensibles aux questions environnementales. Les acheteurs de GNL dans ces régions privilégient les fournisseurs capables de démontrer une réduction de leur empreinte carbone. Les entreprises américaines pourraient perdre un avantage concurrentiel si elles ne peuvent plus fournir ces preuves.
- Asie : forte demande énergétique, mais pression croissante pour des sources plus propres.
- Europe : régulations environnementales strictes et préférence marquée pour les énergies à faible émission.
Perspectives futures
La discussion entre l'EPA et l'industrie se poursuit. Il reste à voir si l'agence maintiendra sa proposition de suppression ou si elle tiendra compte des préoccupations exprimées. La décision finale aura un impact significatif sur la manière dont les émissions sont suivies et rapportées aux États-Unis, avec des répercussions économiques importantes pour les entreprises concernées.
Pour les entreprises pétrolières et gazières, l'accès à des données précises sur leurs émissions n'est pas seulement une question de conformité. C'est aussi une question de compétitivité et de survie sur des marchés en constante évolution. Le programme de déclaration, malgré son coût, semble être perçu comme un investissement nécessaire par une partie de l'industrie.





