Le projet Arctic AIR utilise un avion spécialisé pour surveiller les écosystèmes marins des mers de Béring et des Tchouktches. Cette initiative, menée par des scientifiques de l'Université de Washington, vise à suivre les proliférations d'algues et à observer les effets du changement climatique dans la région. Les données collectées sont essentielles pour comprendre la santé des océans et anticiper les défis environnementaux.
Points Clés
- Le projet Arctic AIR surveille les algues et le climat dans l'Arctique.
- Un avion NOAA 'Twin Otter' est utilisé avec une caméra hyperspectrale.
- Les scientifiques suivent les proliférations d'algues, y compris les espèces nocives.
- Des bouées équipées de capteurs sont déployées pour collecter des données océaniques.
- Le projet contribue à la compréhension globale du changement climatique.
Surveillance des écosystèmes marins arctiques
Depuis quatre étés, Jiaxu Zhang, chercheuse à l'Université de Washington, dirige l'équipe du projet Arctic Airborne Investigations and Research, ou Arctic AIR, à Nome, en Alaska. Ce programme de recherche est dédié à l'étude des écosystèmes marins. Il englobe diverses disciplines scientifiques pour obtenir une vue complète de la région arctique. L'objectif est de comprendre les dynamiques océaniques et leurs impacts.
« Arctic AIR mène toutes sortes de recherches, allant de l'océanographie physique aux relevés de glace de mer, en passant par les études sur le phytoplancton et la télédétection, » a déclaré Mme Zhang. Elle a ajouté que des observateurs sont parfois embarqués pour effectuer des relevés de mammifères marins. Cette approche multidisciplinaire permet de recueillir un large éventail de données.
Contexte de la recherche
L'Arctique est une région particulièrement vulnérable au changement climatique. La fonte des glaces et l'augmentation des températures de l'océan affectent directement les écosystèmes. La surveillance de ces changements est cruciale pour prédire les impacts futurs et élaborer des stratégies de conservation efficaces. Le projet Arctic AIR contribue à cette compréhension essentielle.
Détection des proliférations d'algues
L'une des missions principales d'Arctic AIR est le suivi des proliférations d'algues. Les algues sont une composante vitale de l'écosystème océanique. Cependant, certaines espèces, comme Alexandrium Catenella, peuvent être nocives. Elles présentent des risques pour la santé humaine et les écosystèmes marins. Les données recueillies par Arctic AIR sont utilisées pour suivre la croissance de ces algues dans l'Arctique.
La capacité à distinguer les types d'algues est fondamentale. Cela permet d'identifier rapidement les espèces potentiellement dangereuses. La surveillance aide à évaluer les risques pour la faune marine et les communautés côtières. Le projet fournit des informations précieuses pour les alertes sanitaires et la gestion environnementale.
« Le travail hyperspectral que nous avons effectué ici vise vraiment à collecter des données sur la couleur de l'océan et à essayer de comprendre les différents groupes de phytoplancton, qu'il s'agisse d'espèces nocives ou d'autres espèces non nocives, » a précisé Jiaxu Zhang.
Technologie de surveillance aérienne et océanique
L'équipe utilise un avion De Havilland DHC-6-300 de la NOAA, surnommé le « Twin Otter ». Cet appareil est idéal pour la mission grâce à ses performances à basse vitesse. Sean Cheng, l'un des pilotes du projet, a souligné cet avantage. « Cela le rend vraiment facile à contrôler lorsqu'il s'agit des faibles vitesses aériennes dont nous avons besoin pour les conditions de relevé, » a-t-il expliqué.
Sous l'avion est fixée une caméra hyperspectrale. Cet instrument puissant pointe vers l'eau et permet de distinguer différentes espèces d'algues, même en volant à haute altitude. Cette technologie est cruciale pour la collecte de données précises sur la composition du phytoplancton et la détection des algues nuisibles. La précision des relevés dépend fortement de cet équipement de pointe.
Faits rapides sur le Twin Otter
- Le De Havilland DHC-6-300 est un avion bimoteur à hélices.
- Il est réputé pour sa robustesse et sa capacité à opérer sur des pistes courtes.
- Sa faible vitesse de décrochage le rend parfait pour les missions de surveillance aérienne.
- Utilisé par de nombreuses agences gouvernementales et de recherche dans le monde.
Développement de bouées intelligentes
Un autre aspect important du projet Arctic AIR est le développement de bouées équipées de capteurs avancés. Ces bouées sont conçues pour recueillir des données sur les conditions océaniques. Les travaux de cette année ont commencé par le déploiement de ces dispositifs dans la baie de Prudhoe. Elles mesurent divers paramètres, tels que la température de l'eau, la salinité et les niveaux de nutriments.
Ces bouées fournissent des informations continues, complétant les relevés aériens. Elles permettent une compréhension plus approfondie des changements physiques et biologiques de l'océan. La combinaison des données aériennes et in situ offre une vision complète des processus en cours. Cela améliore la précision des modèles climatiques et océanographiques.
Comprendre le changement climatique mondial
Jiaxu Zhang et Anuscheh Nawaz, une autre scientifique de l'équipe, ont insisté sur l'importance de leur travail dans le contexte du changement climatique. Leurs observations à grande échelle contribuent à une meilleure compréhension des impacts climatiques. Anuscheh Nawaz a exprimé son enthousiasme à faire partie d'Arctic AIR, soulignant l'importance mondiale de cette recherche.
Le projet se positionne comme une plateforme scientifique ouverte. D'autres chercheurs peuvent s'y joindre pour tester des instruments et explorer de nouvelles idées de relevés. L'expédition de cette année a inclus des escales à Prudhoe Bay, Nome et Kotzebue, avant de se terminer fin septembre. Cette collaboration renforce l'effort collectif pour étudier et protéger l'environnement arctique.
Impact global de la recherche arctique
Les changements observés en Arctique ont des répercussions bien au-delà de la région. La fonte des glaces affecte les courants océaniques mondiaux et les régimes météorologiques. La compréhension de ces dynamiques est essentielle pour l'ensemble de la planète. Les recherches d'Arctic AIR fournissent des données cruciales pour les modèles climatiques internationaux et les politiques environnementales.





