L'activiste climatique Sonam Wangchuk a été arrêté par la police du Ladakh le vendredi 26 septembre 2025. Cette arrestation intervient dans un contexte de manifestations exigeant le statut d'État et l'application de la Sixième Annexe pour le territoire de l'Union du Ladakh. Les autorités ont également coupé l'accès à internet et instauré un couvre-feu strict dans la ville de Leh.
Points Clés
- Sonam Wangchuk, activiste climatique, a été arrêté au Ladakh le 26 septembre 2025.
- Les manifestants réclament le statut d'État et l'application de la Sixième Annexe pour le Ladakh.
- Des violences ont éclaté deux jours avant l'arrestation, faisant quatre morts et 90 blessés.
- L'accès à internet a été suspendu et un couvre-feu imposé à Leh.
- Des personnalités politiques ont condamné l'arrestation de Wangchuk.
Arrestation de Sonam Wangchuk à Leh
Le vendredi 26 septembre 2025, Sonam Wangchuk, âgé de 59 ans, a été interpellé à Leh. Une équipe dirigée par le directeur général de la police du Ladakh, S.D. Jamwal, a procédé à l'arrestation. M. Wangchuk devait s'adresser aux médias après 14h, mais cette permission lui a été refusée par les autorités. Les charges exactes retenues contre lui n'ont pas été confirmées immédiatement par les sources officielles.
Cette arrestation fait suite à une période de tension croissante dans la région. M. Wangchuk est une figure centrale du mouvement de protestation au Ladakh, qui milite pour des revendications politiques et constitutionnelles importantes pour le territoire.
Faits Importants
- Date de l'arrestation : Vendredi 26 septembre 2025.
- Lieu : Leh, Ladakh.
- Âge de l'activiste : 59 ans.
- Autorité : Police du Ladakh, dirigée par le DGP S.D. Jamwal.
Contexte des manifestations au Ladakh
Les manifestations au Ladakh sont motivées par deux revendications principales : l'obtention du statut d'État pour le territoire et l'inclusion sous la Sixième Annexe de la Constitution indienne. La Sixième Annexe accorde une autonomie administrative et législative à certaines régions tribales, ce qui protégerait la terre, la culture et l'identité des populations locales du Ladakh.
M. Wangchuk avait entamé une grève de la faim de trois semaines pour faire pression sur le ministère de l'Intérieur afin qu'il reprenne les discussions. L'objectif était d'engager un dialogue « orienté vers les résultats » sur ces demandes clés. Sa grève de la faim avait atteint son quinzième jour lorsque les violences ont éclaté.
Informations Contextuelles
Le Ladakh, ancienne division de l'État du Jammu-et-Cachemire, est devenu un territoire de l'Union en août 2019. Cette décision a suscité des inquiétudes quant à la protection des droits fonciers, de l'emploi et de l'identité culturelle des populations locales, d'où les demandes de statut d'État et d'application de la Sixième Annexe.
Éclatement des violences et leurs conséquences
Deux jours avant l'arrestation de M. Wangchuk, des violences ont éclaté dans la ville de Leh. Les manifestants, principalement des jeunes, ont ciblé le siège du BJP et le Secrétariat du Conseil de développement des collines autonomes du Ladakh-Leh (LAHDC-Leh).
Ces affrontements ont eu des conséquences tragiques. Quatre civils ont perdu la vie et 90 autres personnes ont été blessées lors de l'intervention des forces de sécurité. Face à cette escalade, M. Wangchuk a interrompu sa grève de la faim et a lancé un appel au calme et à la paix dans la région.
« Ce qui est difficile à comprendre, c'est pourquoi le Centre n'a pas tenu ses promesses, » a déclaré Omar Abdullah, ancien ministre en chef du Jammu-et-Cachemire, commentant la situation.
Mesures de sécurité et coupures de services
En réponse aux violences, des mesures de sécurité strictes ont été mises en place. Un couvre-feu a été maintenu pour le deuxième jour consécutif à Leh. De plus, toutes les écoles et tous les collèges de la ville ont été fermés jusqu'au 27 septembre. Les services internet ont également été suspendus à Leh, limitant la communication et l'accès à l'information pour les habitants.
- Victimes des violences : 4 civils tués, 90 blessés.
- Cibles des manifestants : Siège du BJP, Secrétariat du LAHDC-Leh.
- Mesures prises : Couvre-feu, fermeture des écoles, suspension d'internet.
Réactions à l'arrestation de Sonam Wangchuk
L'arrestation de Sonam Wangchuk a suscité une vague de condamnations de la part de diverses personnalités politiques. Haji Hanifa, député du Ladakh, a exprimé son désaccord.
« Si M. Wangchuk a été arrêté pour son agitation pacifique, nous condamnons cela, » a affirmé M. Hanifa, soulignant la nature pacifique de l'activisme de Wangchuk.
Omar Abdullah, l'ancien ministre en chef du Jammu-et-Cachemire, a qualifié l'arrestation de « malheureuse mais pas surprenante ». Il a également critiqué le gouvernement central pour son incapacité à tenir ses engagements envers la région. G.A. Mir, un leader du Congrès, a qualifié l'arrestation de cet « activiste honorable et gandhien » d'injustifiée, mettant en lumière le caractère non violent de son approche.
Ces réactions soulignent la sensibilité de la situation au Ladakh et l'importance des demandes formulées par les activistes. La question de la gouvernance et de l'autonomie régionale reste un sujet central dans le territoire de l'Union.





