La chef de l'opposition, Pennelope Beckles, a récemment défendu sa présence à l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) à New York. Elle a clarifié son rôle et l'objectif de son voyage, soulignant son engagement de longue date avec l'organisation internationale et son focus sur des questions cruciales pour Trinité-et-Tobago.
Mme Beckles a notamment partagé un moment avec les Premiers ministres caribéens Mia Mottley et Dr Ralph Gonsalves au siège des Nations Unies. Cet événement a suscité des questions, auxquelles elle a répondu lors d'une conférence de presse à Port-d'Espagne.
Points Clés
- Pennelope Beckles a assisté à l'AGNU en tant qu'oratrice et modératrice lors d'événements parallèles.
- Elle a souligné son expérience de plus de trois décennies aux Nations Unies.
- Les discussions ont porté sur le changement climatique, la sécurité alimentaire et les préoccupations de la diaspora.
- Elle a interrogé la position du gouvernement sur l'Accord de Paris.
- Des problèmes domestiques, comme les pensions et les licenciements, ont également été abordés.
Un engagement de longue date aux Nations Unies
Lors de sa conférence de presse, Pennelope Beckles a expliqué son historique avec les Nations Unies. Elle a indiqué avoir participé aux réunions de l'organisation pendant plus de trente ans. Cette participation s'est déroulée dans diverses fonctions professionnelles, y compris celle d'ancienne ambassadrice.
Pour l'édition actuelle de l'AGNU, Mme Beckles a reçu des invitations pour prendre la parole et modérer plusieurs événements parallèles. Ces invitations témoignent de son expertise reconnue sur la scène internationale.
« J'ai servi comme ambassadrice et je me rends à l'ONU depuis plus de trois décennies. Si vous êtes là et que votre Premier ministre prend la parole, oui, l'option est que vous soyez ailleurs. Mais je pense que l'opportunité pour moi, en tant que chef de l'opposition, d'être là à ce moment-là — j'y étais personnellement, je l'ai entendu de mes propres oreilles, et je n'ai pas eu besoin de le lire ailleurs », a déclaré Beckles.
Sa présence lui a permis d'écouter directement les discours et les débats, y compris ceux de son Premier ministre. Elle a souligné l'importance de cette expérience directe plutôt que de se fier à des rapports indirects.
Fait Intéressant
L'Assemblée générale des Nations Unies est le principal organe délibératif, de décision et représentatif des Nations Unies. Elle est composée de 193 États membres et se réunit chaque année en septembre.
Le changement climatique : une priorité pour Trinité-et-Tobago
Mme Beckles a insisté sur la pertinence directe des sujets abordés pour Trinité-et-Tobago. Le changement climatique a été au centre de ses préoccupations. Elle a établi un lien clair entre ce phénomène mondial et les inondations croissantes observées dans son pays.
Selon elle, des régions de Trinité-et-Tobago qui n'étaient pas traditionnellement touchées subissent désormais des inondations fréquentes. Elle a cité l'exemple de Port-d'Espagne, qui peut se retrouver sous l'eau en seulement « 15 à 20 minutes ».
Contexte
Trinité-et-Tobago, en tant qu'État insulaire des Caraïbes, est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. L'élévation du niveau de la mer, l'augmentation de l'intensité des tempêtes et les précipitations extrêmes menacent ses infrastructures, son économie et la sécurité de ses populations.
Ces inondations ont des conséquences directes sur la sécurité alimentaire du pays. Les terres agricoles sont affectées, ce qui pourrait entraîner des pénuries et une augmentation des prix des denrées.
La chef de l'opposition a également soulevé des questions sur la position du gouvernement concernant l'Accord de Paris. Cet accord international, juridiquement contraignant, vise à limiter le réchauffement climatique mondial. Il demande aux pays de fixer et de mettre à jour leurs plans d'action climatique nationaux.
Interrogations sur l'Accord de Paris
Mme Beckles a rappelé que certains pays, comme les États-Unis sous une précédente administration, avaient exprimé leur intention de se retirer de l'Accord de Paris. Elle a exprimé ses inquiétudes quant à la position de Trinité-et-Tobago.
« Quel est notre position en ce qui concerne l'Accord de Paris ? Nous savons que le Président des États-Unis ne le soutient pas, et si je me souviens bien, il a clairement indiqué qu'ils allaient se retirer », a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté : « Quand j'entends le Premier ministre parler, la question que je me pose est si nous allons nous retirer de l'Accord de Paris. Son objectif central est de renforcer la réponse mondiale au changement climatique en maintenant l'augmentation de la température mondiale bien en dessous de deux degrés Celsius. »
L'Accord de Paris en chiffres
- Objectif principal : Maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, et viser 1,5°C.
- Date d'adoption : 12 décembre 2015.
- Entrée en vigueur : 4 novembre 2016.
- Signataires : 195 parties ont signé l'accord.
- Parties : 194 parties (193 États plus l'Union européenne) ont ratifié, accepté ou approuvé l'accord.
Engagement avec la diaspora et préoccupations domestiques
En plus des discussions sur le climat, Pennelope Beckles a profité de son séjour pour interagir avec des membres de la diaspora de Trinité-et-Tobago. Ces rencontres ont révélé des préoccupations importantes concernant la situation dans leur pays d'origine.
Beaucoup de membres de la diaspora ont exprimé leur inquiétude, notamment concernant la relation entre Trinité-et-Tobago et le Venezuela. Ils ont cherché à obtenir des éclaircissements sur de récentes déclarations faites par le Premier ministre de Trinité-et-Tobago.
« Ils sont sincèrement effrayés par ce qui pourrait arriver », a-t-elle affirmé, soulignant la gravité des craintes exprimées par la diaspora.
Sur le plan national, Mme Beckles a également interpellé le gouvernement sur plusieurs problèmes domestiques urgents. Elle a évoqué des rapports faisant état de retraités ne recevant pas leurs paiements de pension. Elle a demandé à l'administration de clarifier cette situation sans délai.
Problèmes sociaux et économiques
La chef de l'opposition a également soulevé des inquiétudes concernant des licenciements signalés au ministère des Sports et des Affaires de la Jeunesse. Elle a lié ces licenciements à des réductions plus larges de programmes gouvernementaux.
Ces programmes incluent le programme CEPEP (Community-based Environmental Protection and Enhancement Programme) et les initiatives de reboisement. De telles coupes pourraient avoir des conséquences sociales et environnementales significatives.
Les préoccupations de Mme Beckles reflètent une vision plus large des défis auxquels Trinité-et-Tobago est confronté, allant des impacts globaux du changement climatique aux problèmes quotidiens des citoyens et à la gestion des ressources nationales.
Impact des réductions budgétaires
Les réductions dans des programmes comme le CEPEP peuvent entraîner une augmentation du chômage et une diminution des services communautaires. Les programmes de reboisement sont essentiels pour la protection de l'environnement et la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, comme les inondations.





