La gouverneure de l'Oregon, Tina Kotek, a signé cette semaine un décret visant à renforcer la résilience climatique des terres et des eaux de l'État. Cette initiative majeure entend intégrer des stratégies d'adaptation au climat dans les programmes existants, protégeant ainsi les forêts, les prairies, les terres agricoles et les zones humides.
Points Clés
- L'Oregon vise à protéger 10% de plus de ses terres les plus résilientes au climat d'ici 2035.
- Le décret coordonne 14 agences d'État pour une gestion unifiée des ressources naturelles.
- Les efforts se concentrent sur la séquestration du carbone et la protection contre les événements extrêmes.
Une approche unifiée pour la résilience
Le décret 25-26, annoncé jeudi, demande aux agences d'État de collaborer. L'objectif est d'intégrer des stratégies de résilience climatique dans les programmes qui gèrent les terres naturelles et exploitées de l'Oregon. Cela inclut les forêts, les prairies, les parcours, les terres agricoles, les zones humides et les espaces verts urbains.
Karen Lewotsky, directrice des partenariats ruraux et de la politique de l'eau au Conseil environnemental de l'Oregon, a salué cette décision. Elle souligne que ce décret unifiera les efforts des 14 agences de ressources naturelles de l'État. Cette coordination est essentielle pour surveiller et protéger efficacement ces espaces vitaux.
Chiffre Clé
En 2019, les terres naturelles et exploitées ont réduit les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis de 12%. Ce chiffre pourrait doubler avec une protection et une restauration accrues.
Objectifs et stratégies du décret
Le décret fixe un objectif clair : protéger 10% de plus des terres et des eaux les plus résilientes au climat de l'État au cours des dix prochaines années. Les agences d'État doivent établir une base de référence pour mesurer les progrès vers cet objectif.
La gouverneure Kotek a déclaré dans un communiqué que les forêts, prairies, fermes et zones humides de l'Oregon offrent des avantages essentiels et peuvent séquestrer plus de carbone. Elle a ajouté que des politiques proactives protégeront les terres et les eaux prioritaires. Elles aideront également les propriétaires fonciers à gérer leurs paysages pour résister aux impacts du changement climatique et s'en remettre.
« Les forêts, prairies, fermes et zones humides de l'Oregon offrent des avantages essentiels à l'échelle de l'État et peuvent séquestrer plus de carbone. Nous libérerons l'incroyable promesse et le pouvoir de nos terres naturelles et exploitées en mettant en œuvre des politiques proactives qui protègent les terres et les eaux prioritaires et aident les propriétaires fonciers à gérer leurs paysages pour résister et se remettre des impacts du changement climatique. »
Identification des zones clés et collaboration scientifique
Le décret demande aux agences de travailler ensemble et d'utiliser les meilleures données scientifiques disponibles. Il s'agit d'identifier des attributs clés dans deux types de zones :
- Les zones actuellement résilientes aux impacts du changement climatique, capables d'offrir de multiples avantages qui persisteront probablement dans les futures conditions climatiques.
- Les zones pouvant atteindre de multiples avantages de résilience accrue dans des conditions changeantes, si elles sont soutenues par des actions ciblées comme la restauration.
Cette directive multi-agences vise également à simplifier les programmes et les processus. L'objectif est d'aider les agriculteurs, les forestiers, les pêcheurs, les entreprises et les autres propriétaires fonciers à adopter des pratiques respectueuses du climat. Elle demande aussi aux agences d'État de développer une approche coordonnée pour suivre et rendre compte de leur travail.
Contexte des Incendies
Les incendies du Labor Day de 2020 ont ravagé près de 850 000 acres de terres forestières. Ces événements extrêmes menacent les terres de l'État et limitent la capacité des écosystèmes naturels à absorber le carbone.
L'importance de la séquestration du carbone
Le Pew Charitable Trusts a récemment appelé les dirigeants de l'Oregon à protéger ces zones. Cette protection aiderait l'État à réduire ses émissions de carbone. Les zones humides intertidales, les forêts anciennes et les prairies désertiques jouent toutes un rôle naturel dans la séquestration du carbone.
Selon la proposition de 2021 de la Commission d'action climatique de l'Oregon sur les terres naturelles et exploitées, l'État doit séquestrer 5 millions de tonnes métriques supplémentaires d'émissions de carbone d'ici 2030 grâce à ces terres et eaux publiques. Cela équivaudrait à plus de 82 millions de jeunes arbres cultivés sur 10 ans, selon un calculateur de l'EPA.
La commission climatique de l'État a également identifié quatre stratégies pour réduire les émissions. Ces stratégies incluent le financement et la direction des agences pour qu'elles prennent des mesures, à l'image du décret de la gouverneure Kotek.
Impacts et défis futurs
La combustion continue des combustibles fossiles contribue au changement climatique d'origine humaine. Des événements météorologiques extrêmes, comme les incendies de forêt, les tempêtes de glace ou l'élévation du niveau de la mer, ont un impact croissant sur les terres déjà vulnérables de l'État.
Andrew Maggi, membre de l'équipe de conservation américaine du Pew Charitable Trusts, a déclaré que le décret de la gouverneure Kotek est une étape cruciale. Sa mise en œuvre contribuera à sauvegarder les ressources naturelles de l'Oregon. Cela garantira que les paysages de l'État restent résilients et adaptables aux changements environnementaux. Il soutiendra également le bien-être économique des communautés locales pour les futures générations d'Oregoniens.
Malgré ces efforts, l'Oregon fait face à des défis persistants. L'État a récemment perdu 400 millions de dollars supplémentaires en subventions climatiques fédérales. Ce revers est dû à la résiliation de plusieurs subventions fédérales par une administration précédente. La gouverneure Kotek a cependant promis de poursuivre la lutte contre le changement climatique.





