Des lycéens de Santa Barbara ont quitté leurs classes vendredi pour protester contre les entreprises de combustibles fossiles. Ils demandent une nouvelle loi qui obligerait ces entreprises à payer pour les dommages environnementaux liés au changement climatique. Environ 60 élèves du lycée de Santa Barbara ont participé à cette action, rejoignant un mouvement d'ampleur nationale.
Points Clés
- Des lycéens de Santa Barbara ont organisé une marche pour le climat.
- Ils soutiennent la loi "Polluters Pay Climate Superfund Act".
- Cette loi vise à faire payer les entreprises de combustibles fossiles pour les dommages climatiques.
- Le comté de Santa Barbara a déjà subi plus de 100 millions de dollars de dommages liés aux catastrophes naturelles.
Un mouvement de jeunes pour la justice climatique
Les élèves, vêtus de combinaisons de protection maculées de noir pour symboliser une marée noire, ont scandé des slogans comme « Hey hey, ho ho, les combustibles fossiles doivent disparaître ! ». Leur marche a commencé au lycée et s'est terminée devant le bâtiment de l'administration du comté.
Cette initiative fait partie d'un mouvement plus large. Cinquante écoles à travers la Californie ont organisé des débrayages similaires. L'objectif est de soutenir la proposition de loi nommée « Polluters Pay Climate Superfund Act » (SB 684/AB 1243).
Un Chiffre Clé
Entre 1990 et 2024, les opérations liées aux combustibles fossiles en Californie ont produit plus d'un milliard de tonnes de pollution par les gaz à effet de serre.
La proposition de loi : faire payer les pollueurs
La loi "Polluters Pay Climate Superfund Act" prévoit que les entreprises responsables des émissions de gaz à effet de serre paient pour les dégâts environnementaux. Ces dégâts sont attribués à la production de combustibles fossiles. Le Centre pour la Diversité Biologique, l'un des parrains du projet de loi, a souligné l'ampleur de la pollution.
Le projet de loi propose que l'État calcule les dommages climatiques jusqu'en 2045. Il évaluerait ensuite des frais compensatoires auprès des producteurs et raffineurs. Ces frais seraient proportionnels à leurs émissions sur les 35 dernières années. Les fonds récoltés seraient versés dans un nouveau fonds. Ce fonds servirait à réparer les dommages et les catastrophes liés au changement climatique.
Impacts directs sur les jeunes
Les jeunes sont directement affectés par ces catastrophes. Les incendies de forêt, les inondations, les sécheresses et les vagues de chaleur intenses ont des conséquences concrètes. Par exemple, le Thomas Fire et les coulées de débris de 2018 ont interrompu l'éducation de nombreux élèves de Santa Barbara pendant des semaines. Ces événements déplacent des familles et causent des millions d'absences scolaires en Californie.
« Nous nous sentons souvent tristes, déprimés et inquiets, mais ceci, c'est l'espoir, c'est l'avenir », a déclaré Ethan Maday, un élève de seconde et jeune leader qui a organisé la marche. Il a ajouté : « Je ne peux pas voter. Beaucoup d'entre nous ici ne peuvent pas voter, mais regardez-nous. Nous sommes là, influençant la politique, faisant du lobbying, défendant ce en quoi nous croyons. »
Le rôle des entreprises et les coûts pour la collectivité
Jenna McGovern, une diplômée de l'UC Santa Barbara et organisatrice contre l'expansion pétrolière offshore, a mis en lumière les conséquences locales du changement climatique. Elle a évoqué les collines en feu, les plages noircies par le pétrole et le ciel orange inquiétant lors des incendies.
Elle a souligné que la crise climatique n'est pas la faute des citoyens. Elle a rejeté l'idée que des gestes individuels comme ne pas utiliser de pailles suffisent. Selon elle, la destruction que nous vivons provient d'une poignée de grandes entreprises de combustibles fossiles. Ces entreprises ont réalisé des profits records pendant que les jeunes héritent d'un monde en désordre.
Le principe "pollueur-payeur"
Le "Make Polluters Pay Act" s'appuie sur un principe simple : si vous cassez quelque chose, vous le réparez. Si vous faites des dégâts, vous les nettoyez. Les générations actuelles paient le prix des actions passées et continueront de le faire sans un changement réel.
Des millions de dollars pour la résilience
Les intervenants ont estimé que le fonds "Climate Superfund" pourrait récolter plus de 150 milliards de dollars. Cet argent serait investi dans des écoles résilientes, des infrastructures sûres et des énergies propres, sans augmenter les impôts des familles.
Joan Hartmann, superviseure du comté de Santa Barbara, a exprimé son soutien. Elle a rappelé que les dommages causés par les récentes catastrophes naturelles ont coûté au comté plus de 100 millions de dollars. Elle a également soutenu la décision du comté de supprimer progressivement l'industrie pétrolière terrestre, malgré les impacts économiques potentiels.
Coût des catastrophes pour le comté
Le comté de Santa Barbara a déjà dépensé plus de 100 millions de dollars pour les dégâts liés aux catastrophes naturelles, et n'a pas été remboursé par le gouvernement fédéral.
L'avenir de la loi et l'espoir des jeunes
Actuellement, le projet de loi est en attente d'une audience devant la commission judiciaire du Sénat. Il est dans ce que l'on appelle un "limbo législatif". Cependant, les jeunes militants restent optimistes.
Ethan Maday a déclaré à ses pairs : « Ils ont dit que c'était un projet de loi mourant – est-il mourant ? Non, il ne l'est pas, grâce à vous. » Cette action montre la détermination des jeunes à faire entendre leur voix et à exiger des changements concrets pour leur avenir.
- Les jeunes activistes utilisent des actions directes pour influencer la politique.
- Le débat sur la responsabilité financière des entreprises fossiles est central.
- Les coûts des catastrophes climatiques augmentent pour les collectivités locales.





