Le Centre de science de l'adaptation climatique de l'Alaska (AK CASC) conservera ses portes ouvertes. Cette décision contraste avec les fermetures prévues pour un tiers des centres similaires à travers les États-Unis. L'information, initialement rapportée par le Washington Post, révèle des difficultés de financement pour de nombreux centres. Cependant, l'AK CASC bénéficie d'une situation stable pour le moment.
Ces centres jouent un rôle crucial dans la compréhension et la gestion des impacts du changement climatique au niveau régional. Leur survie est essentielle pour les communautés et les décideurs qui dépendent de leurs recherches et de leurs données. La situation de l'AK CASC offre une lueur d'espoir pour la science climatique régionale.
Points Clés
- L'AK CASC échappe aux fermetures nationales affectant un tiers des centres.
- Le financement du centre est assuré jusqu'à l'été prochain.
- Un accord avec l'Université d'Alaska garantit la collaboration jusqu'en juillet 2028.
- Des projets cruciaux pour l'Alaska, comme l'étude des inondations glaciaires, dépendent de ce financement.
- Environ 25 employés universitaires sont directement soutenus par le centre.
Un financement sécurisé à court terme
Kristin Timm, codirectrice universitaire de l'AK CASC à l'Université d'Alaska Fairbanks, a confirmé que les fonds pour le centre sont déjà débloqués jusqu'à l'été prochain. Cette avance assure une certaine stabilité financière. La situation de l'AK CASC est donc plus favorable que celle de nombreux autres centres.
Dans d'autres régions, des centres risquent de manquer de fonds. Le gouvernement fédéral a en effet suspendu les financements et les accords essentiels avec les universités. Ces accords sont nécessaires au U.S. Geological Survey (USGS) pour gérer ces institutions. L'Alaska, cependant, a réussi à contourner ces difficultés immédiates.
Chiffres Clés
- 2,2 millions de dollars : Budget annuel approximatif de l'AK CASC.
- 25 employés : Nombre d'employés universitaires dont une part significative du salaire est assurée par le CASC.
- 2028 : Année jusqu'à laquelle l'accord avec l'Université d'Alaska est valide.
- 1/3 : Proportion des centres climatiques qui feront face à des fermetures nationales.
Inquiétudes persistantes malgré la stabilité actuelle
Malgré la sécurité financière à court terme, Kristin Timm exprime des préoccupations pour l'avenir. « Nous nous inquiétons bien sûr de la durée de notre financement », a-t-elle déclaré. Cette incertitude met en lumière la fragilité de la situation pour la recherche climatique aux États-Unis.
L'AK CASC dispose d'un budget annuel d'environ 2,2 millions de dollars. Un accord signé en 2023 avec l'Université d'Alaska garantit leur partenariat jusqu'en juillet 2028. Ce document devrait assurer l'existence du centre jusqu'à cette date. Cet accord est un pilier important de la résilience du centre.
« Si nous ne recevons pas de financement, l'un des projets majeurs qui affecterait réellement les Alaskiens est le travail autour des inondations glaciaires et du bassin de Suicide. »
Kristin Timm, codirectrice universitaire de l'AK CASC
Impact sur les projets de recherche essentiels
Le centre finance des projets demandés directement par les communautés et les décideurs de l'Alaska. Ces recherches sont vitales pour la région. Deux subventions de l'USGS sont actuellement en suspens. L'une devait financer des stagiaires en communication. L'autre devait soutenir une étude sur l'impact du changement climatique sur un troupeau de caribous, essentiel pour les chasseurs de subsistance.
Ces retards de financement menacent des travaux cruciaux. La recherche sur les inondations glaciaires dans le bassin de Suicide est un exemple. Ce projet est d'une importance capitale pour les résidents de la vallée de Mendenhall à Juneau. Le centre a d'ailleurs financé le site web interactif qui a informé ces habitants de la menace lors des inondations d'août dernier.
Contexte des Inondations Glaciaires
Le glacier Mendenhall retient l'eau dans le bassin de Suicide. La fonte du glacier pourrait créer plus d'espace de stockage d'eau. Cela pourrait entraîner des inondations glaciaires plus importantes à l'avenir. Le travail de l'AK CASC est donc essentiel pour la prévention et l'information des populations locales.
Soutien aux employés et à la recherche régionale
Environ 25 employés universitaires reçoivent une part significative de leur salaire grâce au CASC. Ces emplois sont directement liés à la capacité du centre de maintenir ses activités. La continuité du financement est donc également une question d'emploi et de soutien à la main-d'œuvre scientifique locale.
En plus des inondations glaciaires, l'AK CASC a financé d'autres recherches importantes. Ces études incluent l'amélioration des prévisions d'incendies de forêt. Elles portent aussi sur l'impact du changement climatique sur les saumons dans le bassin du fleuve Yukon. Ces projets sont essentiels pour la gestion des ressources naturelles de l'Alaska.
Le rôle vital des centres d'adaptation climatique
Les centres de science de l'adaptation climatique (CASC) sont des partenariats entre l'USGS et des universités régionales. Ils fournissent des informations scientifiques pour aider les gestionnaires des ressources naturelles et les communautés à s'adapter au changement climatique. Leur mission est de traduire la science complexe en solutions pratiques.
La survie de ces centres est primordiale pour la résilience climatique des États-Unis. La situation de l'AK CASC, bien que stable pour l'instant, souligne la nécessité d'un soutien fédéral constant et fiable pour ces institutions vitales. Les données et les analyses qu'ils produisent sont indispensables pour anticiper et atténuer les effets du réchauffement climatique.





