Trente-huit anciens chefs d'État et de gouvernement ont lancé un appel mondial pour une taxation accrue des profits des grandes entreprises de combustibles fossiles. Cet appel, relayé lors de l'Assemblée générale des Nations Unies, vise à financer la transition énergétique et à compenser les dommages climatiques. Les signataires estiment que les entreprises les plus polluantes doivent contribuer davantage à la lutte contre le réchauffement climatique.
Cette initiative met en lumière la nécessité de solutions financières innovantes pour atteindre les objectifs climatiques. Elle insiste sur la responsabilité des acteurs ayant le plus profité de l'ère des énergies fossiles. La proposition suggère que les taxes sur les superprofits pourraient générer des fonds importants pour une transition juste et rapide.
Points Clés
- 38 anciens dirigeants mondiaux demandent une taxe sur les profits des entreprises fossiles.
- L'objectif est de financer la transition énergétique et les dommages climatiques.
- La proposition vise à générer des centaines de milliards de dollars par an.
- Le Club de Madrid est à l'origine de cette lettre ouverte.
- L'opinion publique soutient largement cette mesure.
Un Appel Unifié pour une Fiscalité Énergétique Équitable
Le Club de Madrid, un forum regroupant d'anciens présidents et premiers ministres démocratiquement élus, a orchestré cette démarche. Une lettre ouverte a été signée par des personnalités telles que Carlos Alvarado, ancien président du Costa Rica, Mari Kiviniemi, ancienne Première ministre de Finlande, Chandrika Kumaratunga, ancienne présidente du Sri Lanka, et Ban Ki-moon, ancien Secrétaire général des Nations Unies, parmi des dizaines d'autres. Cette lettre qualifie la crise climatique de « défi majeur de notre temps ».
Elle exhorte les dirigeants actuels à « inscrire fermement la question de la taxation équitable des profits des entreprises de combustibles fossiles aux agendas nationaux et internationaux » avant qu'il ne soit trop tard. L'objectif est de créer un cadre mondial pour des taxes plus élevées sur les géants du charbon, du pétrole et du gaz. Ces fonds serviraient à financer une transition urgente vers des sources d'énergie propres.
Chiffres Clés
- 8 personnes sur 10 dans le monde soutiennent la taxation des pollueurs pour les dommages climatiques.
- Une taxe sur les profits pourrait générer jusqu'à 400 milliards de dollars dès la première année.
- Les gouvernements devront mobiliser environ 6 500 milliards de dollars par an d'ici 2030 pour la transition.
Redirection des Subventions et Confiance Publique
Les anciens leaders estiment que les pays riches doivent montrer l'exemple. Une augmentation de la taxation des géants du charbon, du pétrole et du gaz, combinée à une réorientation des subventions des contribuables loin du secteur des combustibles fossiles, pourrait être « transformative ». Ces mesures permettraient une transition mondiale plus rapide et plus juste. Elles renforceraient également la confiance du public dans le fait que l'action climatique peut apporter des bénéfices tangibles pour tous.
La taxation des profits des combustibles fossiles est considérée comme juste et essentielle. Elle allégerait le fardeau économique de la crise climatique. Ce fardeau est ressenti par les citoyens à travers l'augmentation des prix alimentaires, la perte de jours de travail, la pression sur les factures d'énergie et la hausse des primes d'assurance habitation.
« Taxer les profits des combustibles fossiles n'est pas seulement juste, c'est aussi essentiel pour alléger le fardeau économique de la crise climatique, ressenti par les gens ordinaires à travers l'augmentation des prix alimentaires, les jours de travail perdus, la pression sur les factures d'énergie et les primes d'assurance habitation plus élevées. »
Des Solutions Innovantes pour le Financement Climatique
La lettre ouverte souligne la nécessité d'une coopération et d'une ambition mondiales pour faire face au réchauffement planétaire. Elle appelle à des solutions innovantes. Celles-ci doivent inciter les entreprises à investir dans les énergies renouvelables tout en mobilisant des fonds importants pour faire face aux dommages climatiques et promouvoir l'égalité.
Les signataires demandent d'envisager des taxes permanentes sur les profits des pollueurs. Ces taxes s'appliqueraient aux industries à fortes émissions. Elles garantiraient que les contributions proviennent de ceux qui ont la plus grande capacité de payer, plutôt que des consommateurs ordinaires de combustibles fossiles. Ils insistent sur le fait que la responsabilité principale doit incomber aux acteurs les plus capables, et non aux communautés à revenus faibles ou moyens.
Contexte des Taxes sur les Profits Exceptionnels
Pendant la crise des prix du pétrole et du gaz en 2022, de nombreux gouvernements ont mis en œuvre des taxes sur les profits exceptionnels. Les anciens dirigeants suggèrent de rendre ces approches permanentes. Une taxe sur les profits des pollueurs, appliquée modestement aux rendements normaux et de manière significativement plus élevée sur les gains exceptionnels, pourrait générer des fonds considérables.
Le Coût de l'Action Versus le Coût de l'Inaction
Les anciens dirigeants reconnaissent les difficultés des gouvernements à générer les revenus nécessaires. On estime à environ 6 500 milliards de dollars par an d'ici 2030 le montant requis pour financer la transition rapide. Les scientifiques et experts jugent cette transition essentielle pour éviter les pires impacts futurs d'une planète de plus en plus chaude.
Cependant, ils soutiennent que les entreprises polluantes, qui ont le plus profité de l'ère des combustibles fossiles, sont les mieux placées pour assumer cette charge. Ils affirment que le coût de l'action est bien inférieur au coût de la réparation des dommages que le changement climatique futur causera s'il n'est pas traité.
Rebecca Newsom, responsable politique mondiale de la campagne « Stop Drilling Start Paying » de Greenpeace International, a déclaré que la lettre représente un véritable leadership. Elle a ajouté que forcer les géants des combustibles fossiles à payer des taxes plus élevées pour résoudre la crise planétaire causée par leur avidité n'a jamais été aussi populaire auprès des populations mondiales.
Selon des données d'enquête récentes citées par Newsom, 8 personnes sur 10 dans le monde soutiennent désormais la taxation de ces pollueurs pour les dommages climatiques. Le soutien des anciens dirigeants politiques ajoute du poids à cette demande urgente.
Prochains Sommets et Nécessité d'Urgence
Avec le prochain sommet du G20 en Afrique du Sud et la Convention fiscale mondiale de l'ONU au Kenya, tous deux prévus pour novembre, les anciens dirigeants estiment que le moment est venu pour les leaders mondiaux de faire preuve d'urgence sur cette question. « Le monde dispose des outils, des connaissances et des ressources pour agir », conclut leur lettre.
« Ce qu'il faut maintenant, c'est le courage politique pour s'assurer que ceux qui ont la plus grande capacité contribuent équitablement. Cela fera non seulement progresser la justice climatique, mais renforcera également les fondations d'une économie mondiale plus stable, résiliente et prospère. »
Newsom de Greenpeace a réitéré un message clair : « Les gouvernements doivent trouver le courage de taxer de manière décisive les entreprises pétrolières et gazières et de réorienter ces fonds vers une transition juste loin des combustibles fossiles et un avenir sûr face à la crise climatique. »
- La crise climatique est un défi majeur.
- Les entreprises fossiles doivent payer leur juste part.
- La transition vers les énergies renouvelables est urgente.
- Les taxes sur les profits peuvent financer cette transition.
- Le soutien public à cette mesure est élevé.





