Une coalition internationale de plus de 1 400 organisations gouvernementales et civiles de conservation a lancé un appel à ses membres. L'objectif est d'intensifier les efforts pour freiner l'extraction des combustibles fossiles. La coalition vise également un traité mondial de non-prolifération des combustibles fossiles. Cette initiative marque un tournant dans la lutte contre le changement climatique et la protection de la nature.
L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a adopté la Motion 42 jeudi dernier. Cette résolution qualifie explicitement la production de combustibles fossiles de menace pour la nature. Elle exhorte les groupes membres à accélérer la transition énergétique. Cette décision est une étape importante pour la communauté mondiale de la conservation.
Points Clés
- L'UICN adopte une résolution forte contre les combustibles fossiles.
- Plus de 1 400 organisations soutiennent un traité de non-prolifération.
- La production de combustibles fossiles est reconnue comme une menace directe pour la nature.
- L'objectif est une transition équitable et la fin des nouveaux projets fossiles.
- La résolution vise à combler les lacunes juridiques sur l'offre de combustibles fossiles.
Un moment historique pour la conservation mondiale
Dans un communiqué de presse annonçant la motion, l'UICN a qualifié sa résolution non contraignante de « langage le plus fort jamais adopté dans un forum multilatéral sur l'offre de pétrole, de gaz et de charbon ».
« Aujourd'hui est un moment historique pour la conservation mondiale », a déclaré Ralph Regenvanu, ministre de Vanuatu pour l'adaptation au changement climatique, l'énergie, l'environnement, la météorologie, les géorisques et la gestion des catastrophes. « Pour la première fois, l'UICN a reconnu ce que la science nous dit depuis des décennies : nous ne pouvons pas protéger la nature tout en développant les combustibles fossiles. »
Cette déclaration souligne l'urgence de la situation. Elle met en lumière la nécessité de l'action collective. La science a clairement établi le lien entre les combustibles fossiles et la dégradation environnementale. La reconnaissance par l'UICN apporte un poids institutionnel significatif à cette réalité.
Fait important
L'UICN est une union de membres composée d'organisations gouvernementales et de la société civile. Elle offre une plateforme unique pour la conservation. Ses résolutions, bien que non contraignantes, ont un poids moral et politique considérable.
Impacts négatifs et nécessité d'une transition équitable
La résolution met en évidence les conséquences néfastes de l'extraction des combustibles fossiles. Ces impacts touchent le changement climatique, la biodiversité et les droits humains. Elle exhorte les États membres à soutenir la mise en œuvre des accords de Paris sur le climat. Elle appelle aussi à d'autres accords internationaux. L'objectif est de créer une transition juste loin des combustibles fossiles. Il s'agit également de mettre fin aux nouveaux projets de combustibles fossiles.
Le document insiste sur l'action au niveau de l'offre. Il cible l'extraction des combustibles fossiles, et non seulement la consommation. La plupart des accords internationaux se concentrent sur l'utilisation des combustibles fossiles et les émissions. Cela laisse un "vide juridique dans la gouvernance de l'extraction et de l'approvisionnement en combustibles fossiles".
Contexte
L'accord de Paris de 2015 vise à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C, de préférence à 1,5°C, par rapport aux niveaux préindustriels. Atteindre cet objectif nécessite une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre, majoritairement issues des combustibles fossiles.
Leadership et courage nécessaires
Monsieur Regenvanu a mentionné l'avis consultatif récent de la Cour internationale de Justice. Cet avis stipule que les gouvernements sont légalement tenus de lutter contre le changement climatique. Il a qualifié la résolution de l'UICN de « leadership et de courage attendus depuis longtemps et dont le monde a besoin ».
« Le Pacifique demande depuis longtemps une élimination juste et équitable du charbon, du pétrole et du gaz, car notre survie en dépend », a déclaré Regenvanu. « Maintenant, le mouvement de conservation nous a rejoints. »
Cette alliance renforce la position des nations insulaires. Elles sont souvent les premières touchées par les effets du changement climatique. Leur survie est directement liée à la réduction des combustibles fossiles. Le soutien de l'UICN est un signe d'espoir pour ces communautés.
Combler les lacunes de gouvernance
La résolution demande à la Commission mondiale du droit de l'environnement de l'UICN de développer une analyse. Cette analyse portera sur les lacunes de gouvernance dans les cadres internationaux existants. Elle examinera les cadres liés à l'approvisionnement en combustibles fossiles et aux transitions justes. Elle évaluera également la pertinence du Traité de non-prolifération des combustibles fossiles. Les groupes membres sont encouragés à accélérer les voies de transition juste dans les pays en développement.
Données clés
- Plus de 1 400 organisations sont membres de la coalition.
- La résolution a été adoptée par la Motion 42.
- L'UICN compte des organisations membres dans 160 pays.
Un outil supplémentaire pour la transition
L'UICN regroupe des organisations membres dans 160 pays. Cela inclut de nombreuses agences gouvernementales de conservation et des groupes environnementaux. Parmi eux, on trouve la National Audubon Society, le Center for Biological Diversity et The Nature Conservancy.
« Après 30 ans de discussions climatiques, il est clair que nous avons besoin d'outils supplémentaires pour pousser les pays à abandonner rapidement les combustibles fossiles, c'est donc une étape bienvenue », a déclaré Ben Goloff, un militant climatique senior au Center for Biological Diversity, par courriel.
Il a ajouté que cela est d'autant plus vrai que les États-Unis, le plus grand producteur mondial de pétrole et de gaz, se détournent de la diplomatie climatique. La résolution de l'UICN est donc perçue comme un moyen d'élargir les instruments disponibles. Elle incite les membres à abandonner les combustibles fossiles responsables des crises d'extinction et climatiques.
Le Congrès mondial de la conservation
L'Assemblée des membres de l'UICN a officiellement adopté la motion lors de son Congrès mondial de la conservation. Cet événement s'est tenu à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis. Plus de 10 000 participants, venus de 189 pays, se sont réunis pendant une semaine. L'objectif était de « définir l'agenda de la conservation et du développement durable pour les décennies à venir ».
Cette réunion a permis de renforcer la collaboration internationale. Elle a aussi mis en lumière l'engagement croissant des acteurs mondiaux. La pression sur les gouvernements pour agir contre les combustibles fossiles augmente. Le traité de non-prolifération représente une avenue prometteuse pour l'avenir.





