Trois militants du groupe écologiste Just Stop Oil ont été acquittés de dégradations criminelles. Ils avaient aspergé de colorant certaines pierres de Stonehenge, monument préhistorique en Angleterre. La décision a été rendue vendredi par un jury de la cour de Salisbury, après six heures de délibération.
Points Clés
- Trois activistes de Just Stop Oil acquittés de dégradations criminelles.
- L'action avait eu lieu en juin dernier à Stonehenge.
- Le coût du nettoyage des pierres s'élevait à 620 £.
- Les accusés ont invoqué la liberté d'expression et de manifestation.
- Le jury a jugé qu'il n'y avait pas de dommage durable.
L'action de protestation à Stonehenge
L'incident s'est déroulé en juin de l'année dernière. Luke Watson, Rajan Naidu et Niamh Lynch ont ciblé la structure préhistorique de Stonehenge, située dans le Wiltshire. Ils ont utilisé un mélange de farine de maïs, de talc et de colorant orange pour recouvrir certaines des pierres anciennes.
Le nettoyage des substances sur les pierres a été effectué le jour même de l'incident. Le coût total de cette opération s'est élevé à 620 livres sterling. Les autorités ont rapidement identifié les responsables de cette action.
Un site du Patrimoine Mondial
Stonehenge est un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il est géré par English Heritage. Sa signification historique et spirituelle est immense pour de nombreuses personnes.
Les accusations et la défense des militants
Suite à l'incident, des accusations ont été portées contre les trois militants. Luke Watson a été accusé d'avoir aidé, encouragé ou procuré la destruction ou l'endommagement d'un monument ancien protégé. Rajan Naidu et Niamh Lynch ont été accusés d'avoir détruit ou endommagé un monument ancien protégé, et d'avoir intentionnellement ou imprudemment causé un trouble public.
Pendant le procès, les accusés ont soutenu qu'il n'y avait pas eu de dommage durable aux pierres. Ils ont également invoqué leurs droits à la liberté d'expression et à la liberté de manifester. Ces droits sont garantis par les articles 10 et 11 de la Convention européenne des droits de l'homme.
« La vie et la survie avant l'avidité et le profit ! Nous avons besoin d'un traité mondial de non-prolifération des combustibles fossiles dès maintenant. »
Les procureurs, représentés par Simon Jones, ont affirmé que les trois individus avaient imprudemment risqué des dommages permanents au site de Stonehenge. M. Jones a décrit la protestation comme « un acte de vandalisme flagrant et clair. L'intention est sans aucun doute de faire une déclaration. »
Le verdict et ses implications
Le jury a délibéré pendant six heures avant de rendre son verdict. Il a finalement conclu à l'acquittement des trois militants. Cette décision met en lumière la complexité des affaires impliquant la liberté de protestation et la protection du patrimoine.
Le juge Paul Dugdale a souligné la difficulté de cette affaire lors de son résumé. Il a mis en balance le droit de manifester et de s'exprimer avec le droit d'un site du patrimoine mondial à rester intact. C'est une question délicate à évaluer.
Le rôle de la liberté d'expression
Les articles 10 et 11 de la Convention européenne des droits de l'homme protègent la liberté d'expression et la liberté de réunion et d'association. Ces droits sont souvent invoqués lors de manifestations publiques, mais ils ne sont pas absolus et peuvent être soumis à des restrictions nécessaires dans une société démocratique.
Réactions et perspectives
English Heritage, l'organisation qui gère Stonehenge, a réagi après l'incident. L'organisation a déclaré qu'il n'y avait « apparemment pas de dommages visibles. Mais cela ne signifie en aucun cas qu'il n'y a pas eu de préjudice, depuis l'acte même de devoir nettoyer les pierres jusqu'à la détresse causée à ceux pour qui Stonehenge a une signification spirituelle. »
Ce verdict pourrait avoir des répercussions sur la manière dont les futures actions de protestation environnementales seront traitées devant les tribunaux. Il met en évidence le débat continu entre l'activisme environnemental et la protection des biens culturels.
- La décision du jury pourrait encourager d'autres formes de protestation.
- Elle soulève des questions sur la définition du « dommage » dans le cadre de ces actions.
- Les organisations de conservation pourraient devoir revoir leurs stratégies de protection des sites.
Le cas de Stonehenge n'est pas isolé. Les groupes comme Just Stop Oil intensifient leurs actions pour attirer l'attention sur l'urgence climatique. Ces actions ciblent souvent des lieux symboliques ou des œuvres d'art. Leur objectif est de maximiser la visibilité de leur message.
Les prochains mois montreront si ce jugement créera un précédent. Il pourrait influencer la jurisprudence concernant les manifestations visant à sensibiliser le public aux enjeux environnementaux.



