Le Premier ministre jamaïcain, Andrew Holness, a demandé un accès accru au financement climatique pour les pays en développement. Son discours à la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) à New York, le vendredi 26 septembre 2025, a mis en lumière les promesses non tenues et les inégalités du système financier mondial. Il a souligné l'urgence d'honorer les engagements pris pour soutenir les nations vulnérables face au changement climatique.
M. Holness a insisté sur le fait que le système financier actuel pénalise les économies réformatrices comme la Jamaïque. Malgré des efforts significatifs pour réduire sa dette, le pays reste confronté à des coûts d'emprunt élevés en raison de métriques obsolètes. Cette situation limite la capacité des États insulaires en développement à investir dans l'adaptation et la résilience climatique.
Points Clés
- Le Premier ministre Holness a réclamé un financement climatique accru pour les pays en développement.
- Il a dénoncé le non-respect de l'engagement annuel de 100 milliards de dollars américains.
- Le système financier mondial actuel est jugé défaillant et pénalisant pour les économies réformatrices.
- La Jamaïque, malgré ses efforts, est exclue des financements concessionnels.
- Les pays développés doivent honorer leurs engagements pour l'adaptation climatique.
Des Engagements Non Tenus et des Inégalités Financières
Le Premier ministre Holness a rappelé l'engagement de l'ONU de fournir 100 milliards de dollars américains par an pour le financement climatique. Cette promesse n'a pas été tenue. Il a également mentionné le fonds pour les pertes et dommages, créé lors de la COP28, qui reste sous-financé. Ces lacunes entravent la capacité des pays vulnérables à faire face aux impacts du changement climatique.
« Les pays développés doivent honorer leurs engagements et augmenter le financement climatique, reconnaissant que l'adaptation est une nécessité pour la survie des petits États insulaires en développement », a déclaré M. Holness.
Cette déclaration met en évidence la responsabilité des nations industrialisées. L'adaptation est cruciale pour des régions particulièrement exposées aux phénomènes météorologiques extrêmes.
Chiffres Clés
- 100 milliards de dollars US : Montant annuel promis par l'ONU pour le financement climatique, non atteint.
- 144% à 62% : Réduction du ratio dette/PIB de la Jamaïque.
- 50% : Objectif de la Jamaïque pour les énergies renouvelables d'ici 2030.
- 2050 : Objectif de la Jamaïque pour atteindre la neutralité carbone.
Le Système Financier Mondial en Question
M. Holness a critiqué le système financier mondial, le qualifiant de « fondamentalement défaillant ». Il a expliqué que ce système pénalise les économies en réforme, comme la Jamaïque, avec des coûts d'emprunt élevés. Les vulnérabilités de ces pays sont souvent ignorées.
La Jamaïque a fait des efforts considérables pour améliorer sa situation économique. Le pays a réduit son ratio dette/PIB de 144 % à 62 %. Malgré ces progrès, la Jamaïque reste exclue des financements concessionnels. Cette exclusion est due à des métriques obsolètes basées uniquement sur le revenu par habitant.
Contexte des Petits États Insulaires en Développement (PEID)
Les petits États insulaires en développement (PEID) sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique. Ils subissent de plein fouet l'élévation du niveau de la mer, l'intensification des tempêtes et l'érosion côtière. Leur capacité à s'adapter est souvent limitée par des ressources financières restreintes et un accès difficile aux capitaux internationaux.
Le financement climatique est essentiel pour ces nations afin de mettre en œuvre des mesures de protection, de développer des infrastructures résilientes et de diversifier leurs économies.
Leadership Jamaïcain en Matière d'Action Climatique
Malgré des ressources limitées, la Jamaïque a démontré un engagement fort en faveur de l'action climatique. Le pays s'est engagé à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Il a également mis en œuvre un plan national d'adaptation.
Ce plan comprend des mesures spécifiques pour renforcer la résilience dans des secteurs clés. La Jamaïque est en bonne voie pour atteindre son objectif de 50 % d'énergies renouvelables d'ici 2030. Cependant, ces efforts sont sérieusement limités par le manque d'accès prévisible aux financements.
Le Premier ministre a partagé ces informations avec les dirigeants mondiaux présents à l'Assemblée générale des Nations Unies. Son message visait à souligner l'urgence d'une réforme du financement climatique.
Appel à une Réforme Urgente
L'appel de M. Holness à une réforme du financement climatique est clair. Il s'agit de garantir que les pays en développement puissent accéder aux ressources nécessaires. Ces ressources sont vitales pour lutter contre le changement climatique et protéger leurs populations.
Le système actuel ne prend pas suffisamment en compte les vulnérabilités. Il ignore également les efforts de réforme des économies. Une réévaluation des critères d'octroi des financements est nécessaire. Cela permettrait une distribution plus équitable et efficace des fonds.
La Jamaïque, comme de nombreux autres petits États insulaires en développement, continue de plaider pour une justice climatique. Cela inclut un accès juste et prévisible aux financements pour l'adaptation et l'atténuation.
Impact sur les Petits États Insulaires en Développement
Les conséquences du changement climatique sont particulièrement graves pour les PEID. L'élévation du niveau de la mer menace les zones côtières, où vit une grande partie de la population. Les tempêtes plus fréquentes et plus intenses détruisent les infrastructures et les récoltes.
Le manque de financement entrave la construction de digues, l'amélioration des systèmes d'alerte précoce et le développement de cultures résistantes. Ces mesures sont essentielles pour la survie et le développement durable de ces nations.
Les coûts de l'inaction sont bien supérieurs aux investissements nécessaires pour l'adaptation. M. Holness a rappelé que l'aide financière n'est pas une charité. C'est un investissement dans un avenir mondial plus stable et plus sûr.
La Voix des Nations Vulnérables
Le discours du Premier ministre Holness représente la voix de nombreuses nations vulnérables. Ces pays sont en première ligne face aux défis climatiques. Ils contribuent le moins aux émissions mondiales, mais subissent les conséquences les plus sévères.
Leur capacité à se développer et à prospérer dépend directement de la solidarité internationale. Un financement climatique adéquat est une condition préalable à la réalisation des objectifs de développement durable. Il est également nécessaire pour garantir la paix et la stabilité régionales.
La communauté internationale doit écouter ces appels. Elle doit agir de manière décisive pour combler le fossé entre les promesses et la réalité du financement climatique. L'avenir de millions de personnes en dépend.





