L'automne en Caroline du Nord est devenu nettement plus chaud depuis 1970, avec une augmentation d'environ 1,7°C (3°F) des températures moyennes. Cette tendance, qui s'inscrit dans un réchauffement national plus large, prolonge la saison chaude, augmente les risques pour la santé, fait grimper les coûts énergétiques et accentue les préoccupations concernant les feux de forêt, notamment après des événements comme l'ouragan Helene.
Les feuilles des arbres restent vertes plus longtemps, et la perception saisonnière est modifiée. Des recherches récentes de Climate Central, un groupe de recherche à but non lucratif, confirment que cette modification climatique a des conséquences directes sur la vie quotidienne des habitants de l'État.
Points Clés
- L'automne en Caroline du Nord est plus chaud de 1,7°C (3°F) depuis 1970.
- La saison chaude s'étend, réduisant les périodes plus fraîches.
- Les visites aux urgences pour maladies liées à la chaleur ont augmenté de 1 400 par rapport à l'année précédente.
- Les coûts énergétiques des ménages sont en hausse en raison de l'utilisation prolongée de la climatisation.
- Le risque de feux de forêt est accru par les arbres abattus et le temps sec.
Un réchauffement automnal notable
Les données de Climate Central montrent une augmentation des températures automnales dans la région du Triangle en Caroline du Nord. Cette hausse de 1,7°C (3°F) sur les cinq dernières décennies signifie que la saison estivale empiète de plus en plus sur l'automne. Les périodes de temps frais deviennent plus courtes, tandis que la saison de chaleur s'allonge.
Selon Shel Winkley, météorologue pour Climate Central, « Nous savons que la saison estivale empiète sur notre saison automnale. Ainsi, nos saisons de temps frais raccourcissent, et cette saison de chaleur s'étend réellement. » Cette observation est corroborée par des changements dans les seuils de température quotidiens.
Le saviez-vous ?
À Raleigh, la température de 29,4°C (85°F), qui marquait autrefois la fin de l'été, arrive maintenant environ deux semaines plus tard qu'il y a un demi-siècle. Cela signifie que les habitants ressentent des chaleurs estivales bien après le début officiel de l'automne.
Impact sur les journées chaudes
Le nombre de jours où la température atteint ou dépasse 29,4°C (85°F) ou 32,2°C (90°F) en septembre a considérablement augmenté depuis les années 1970. Ces journées supplémentaires de forte chaleur ont des répercussions sur divers aspects de la vie quotidienne et de la santé publique.
« Nous avons ajouté plus de ces journées à 29,4°C et 32,2°C à notre saison automnale au mois de septembre que nous n'en avions dans les années 1970 », a précisé Shel Winkley.
Conséquences sanitaires et économiques
Le prolongement des températures élevées en automne entraîne des préoccupations majeures pour la santé publique. Virginia Guidry, directrice de la santé environnementale au Département de la Santé et des Services Humains de Caroline du Nord, a souligné une hausse des visites aux urgences liées à la chaleur.
Depuis le 1er mai, l'État a enregistré plus de 5 600 visites aux urgences pour des maladies liées à la chaleur. C'est environ 1 400 visites de plus que l'année précédente à la même période. Cette augmentation met en lumière la vulnérabilité de certaines populations.
Groupes vulnérables
Les travailleurs en extérieur, les enfants et les personnes âgées sont particulièrement exposés au stress thermique. La chaleur peut être mortelle, et il est crucial de prendre au sérieux l'exposition à des températures élevées, même en fin d'année.
Coûts énergétiques en hausse
Au-delà des risques sanitaires, le réchauffement automnal a des implications économiques pour les ménages. Les climatiseurs fonctionnent plus longtemps, ce qui se traduit par une augmentation des factures d'énergie. Cette dépense supplémentaire peut peser sur le budget des familles.
Les traditions locales sont également affectées. Les entraînements de football sont parfois annulés les après-midis de septembre en raison de la chaleur accablante. De plus, les nuits plus chaudes retardent les signaux qui déclenchent le changement de couleur des feuilles, raccourcissant ainsi la célèbre saison des feuilles de l'État.
Risques accrus de feux de forêt
Le changement climatique automnal interagit avec une autre menace importante : les feux de forêt. Cette semaine marque le premier anniversaire de l'ouragan Helene, qui a ravagé l'ouest de la Caroline du Nord, laissant des millions d'arbres abattus dans les forêts montagneuses. Ces branches sèches et tombées constituent désormais un combustible idéal alors que l'État approche de sa saison de pointe pour les incendies.
Philip Jackson, du Service Forestier de Caroline du Nord, a déclaré : « Le risque de feux de forêt dans l'État augmente progressivement à mesure que nous nous rapprochons de notre saison typique d'incendies d'automne. » Il a également exprimé l'espoir de pluies bien nécessaires dans les jours à venir.
- Facteur de risque : Des millions d'arbres abattus par l'ouragan Helene.
- Combustible : Branches et débris secs.
- Période : L'État entre dans sa saison de feux de forêt la plus active.
Perspectives futures
Les scientifiques s'accordent sur la tendance générale : sans réductions drastiques des émissions qui réchauffent la planète, l'automne continuera de ressembler davantage à une prolongation de l'été qu'à une saison fraîche et agréable. Les conséquences à long terme pourraient être encore plus prononcées.
« Ce ne sont pas les automnes que nos parents ou grands-parents ont appréciés », a affirmé Shel Winkley. « Et ceux que nous laissons à nos enfants ne devraient que devenir plus chauds. » Cette perspective souligne l'urgence d'agir pour atténuer les effets du changement climatique.
Un automne qui recule
La première gelée à Raleigh, un indicateur traditionnel de l'arrivée de l'hiver, intervient maintenant près de trois semaines plus tard qu'auparavant, illustrant la modification profonde des saisons.





