La Norvège a lancé la deuxième phase d'un projet transfrontalier majeur de stockage de CO₂, visant à capturer et stocker 5 millions de tonnes de dioxyde de carbone chaque année. Cette initiative, baptisée Northern Lights, fait partie du programme norvégien Longship. Elle s'inscrit dans un effort plus large pour réduire les émissions mondiales et positionne la Norvège comme un acteur clé dans le développement des technologies de capture et de stockage du carbone (CSC).
Le projet Northern Lights est un partenariat entre Equinor, Shell et TotalEnergies. Il est conçu pour stocker le CO₂ de manière permanente à plus de 2 500 mètres sous le fond marin de la mer du Nord. Cette expansion représente une étape cruciale pour la décarbonation de l'Europe, en offrant une solution concrète pour les industries lourdes.
Points clés
- La Norvège développe la phase 2 du projet Northern Lights, augmentant la capacité de stockage de CO₂ à 5 millions de tonnes par an.
- Ce projet est un partenariat entre Equinor, Shell et TotalEnergies, et fait partie du programme gouvernemental norvégien Longship.
- Le CO₂ est stocké de manière permanente à plus de 2 500 mètres sous le fond marin de la mer du Nord.
- L'expansion inclut de nouvelles infrastructures, telles que des réservoirs terrestres et des puits d'injection de CO₂, pour desservir les industries européennes.
Le projet Northern Lights et le programme Longship
Le projet Northern Lights constitue une pierre angulaire du programme norvégien Longship, une initiative gouvernementale dédiée au développement et à l'implémentation du captage et stockage du carbone (CSC) à grande échelle. Ce programme vise à démontrer la viabilité du CSC en tant que solution climatique. Il encourage également l'adoption de ces technologies par d'autres pays et industries.
La première phase du projet, achevée en 2025, a vu l'injection réussie de CO₂ à environ 2,6 kilomètres sous le fond marin. Le CO₂ a été acheminé depuis l'usine de ciment de Heidelberg Materials à Brevik. Il a voyagé via un pipeline sous-marin de 100 kilomètres jusqu'au site d'Øygarden, puis stocké dans le réservoir Aurora en mer du Nord. Cette phase initiale avait une capacité de stockage de 1,5 million de tonnes de CO₂ par an.
Tim Heijn, directeur général de Northern Lights JV, a confirmé l'efficacité du réservoir : « L'opération du réservoir a été un succès. Cela marque une étape importante dans l'avancement du projet. »
Fait marquant
Le projet Northern Lights est le premier projet de stockage de CO₂ transfrontalier commercialement viable au monde. Il ouvre la voie à des infrastructures similaires en Europe.
Expansion de la capacité avec la phase 2
La phase 2 du projet Northern Lights vise à augmenter considérablement la capacité de stockage de CO₂ pour atteindre 5 millions de tonnes par an d'ici 2028. Cette expansion représente une augmentation de plus de 200 % par rapport à la phase initiale. Elle est soutenue par une subvention de 153 millions de dollars de la Facilité pour l'interconnexion en Europe (FIE) pour l'énergie, de l'Union européenne.
Pour atteindre cet objectif, de nouvelles infrastructures sont en cours de développement. Cela inclut l'ajout de réservoirs terrestres, de pompes à haute capacité, de nouveaux puits d'injection de CO₂, et d'un deuxième quai pour les navires. Des navires de transport de CO₂ liquéfié feront également partie de la flotte. Ces améliorations permettront à Northern Lights de desservir davantage d'émetteurs industriels à travers l'Europe du Nord et Centrale.
L'infrastructure norvégienne est essentielle à la stratégie de décarbonation de l'Europe. Elle offre une solution concrète pour les industries qui peinent à réduire leurs émissions autrement. Le projet contribue directement aux objectifs climatiques de l'Union européenne.
Contexte du CSC
Le captage et stockage du carbone (CSC) est un processus qui consiste à capturer le dioxyde de carbone (CO₂) émis par les sources industrielles, puis à le transporter et le stocker de manière permanente sous terre. Cette technologie est cruciale pour atteindre les objectifs de réduction des émissions, en particulier dans les secteurs difficiles à décarboner comme la production de ciment et d'acier.
L'importance du captage et stockage du carbone
Le captage et stockage du carbone (CSC) devient un outil opérationnel indispensable pour de nombreuses industries. Il offre une solution viable pour réduire les émissions des secteurs comme le ciment, l'acier et la chimie. Ces industries sont souvent considérées comme "difficiles à abattre" en raison de la nature de leurs processus de production, qui génèrent inévitablement du CO₂.
Le projet Northern Lights est un modèle pour le développement d'infrastructures de CSC à grande échelle. Des pays comme le Danemark, les Pays-Bas et le Royaume-Uni étudient déjà des initiatives similaires. Le CO₂ stocké sous la mer du Nord est piégé de manière sécurisée sous des couches de roches imperméables. Cela garantit qu'il ne retournera pas dans l'atmosphère. Cette innovation représente une réduction à long terme de la pollution atmosphérique.
- Réduction des émissions : Le CSC peut réduire considérablement les émissions de CO₂ des grandes installations industrielles.
- Décarbonation des industries lourdes : Il offre une solution pour les secteurs où les alternatives de décarbonation sont limitées ou coûteuses.
- Création d'infrastructures : Des projets comme Northern Lights développent l'infrastructure nécessaire pour une gestion efficace du carbone.
Une solution climatique pour l'avenir
Le site de stockage en eaux profondes est désormais pleinement opérationnel. La phase 2 progresse rapidement vers son objectif de 5 millions de tonnes de capacité. La Norvège apporte une contribution significative à la gestion de la pollution en Europe grâce à ses solutions géologiques. Le projet Northern Lights aborde un problème environnemental critique. Il positionne l'humanité pour mieux gérer les émissions de carbone.
Bien que Northern Lights soit la première initiative de stockage de CO₂ dans cette zone spécifique, l'attention mondiale se tourne vers des solutions innovantes. Par exemple, des bâtiments capables de capturer le CO₂ de l'air sont en développement. Ce projet norvégien ne fournit pas seulement une solution pratique. Il ouvre également la voie à de futures avancées dans la technologie de gestion du carbone. Il montre le potentiel d'une adoption mondiale de technologies similaires.
Les initiatives norvégiennes pourraient marquer le début d'une nouvelle ère de pratiques durables à l'échelle mondiale. Elles pourraient influencer les futures politiques environnementales. L'impact à long terme de ces projets sur la santé de notre planète est considérable. Ils offrent un espoir pour la lutte contre le changement climatique.





